22 au 26 juillet 2012
Caractéristiques2 départs : 90 heures de délai avec un départ le 22 juillet à 22heure et 84 heures de délai avec un départ à 4 heure le lundi 23. Je choisis le départ avec 84 heures de délai pour les raisons suivantes :
Un parcourt qui part de 300 mètres au dessus de la mère pour culminer au Bow Summit à 2065 mètres situé avant Lac Louise.. En fait la courbe a tendance à toujours monté jusqu’au Bow Summit puis redescendre jusqu’à l’arrivée à part la montée du Rogers Pass bien sur situé avant Revelstoke. Pas de zone plaine à traverser à part les 50 derniers kilomètres avant Armstrong . 5 cols à franchir ( dont 2 de plus de 2000 mètres) plus des montées et faux plat sur près de la moitié du parcourt. Maximum de dénivellation : Dans le premier col de plus de 2000 m , il y a un très court passage à 25 % ( voire carte Gps sur le site Rocky Mountain) sinon souvent 6 à 9 % . A noter aussi des montées à 11 % sur l’avant dernière étape nous menant à Salmon Arm. Un vent qui vient généralement du sud donc favorable pour le début . En fait le vent sera défavorable dès le début , mais avec une intensité raisonnable . Nous n’aurons jamais trop de vent sauf en sortant de Lac Louise. Des conditions de route superbes à part certains travaux en sortant de Lac Louise et en approchant Golden. Les conditions climatiques ont été extrêmes ( du jamais vu depuis que l’organisation existe). Au départ Pluie forte avec neige fondue, puis éclaircies 20 kms avant le premier contrôle situé au km 126 . Ensuite la pluie revient de plus belle avant 35 kms avant la fin du deuxième contrôle à Blue River. La pluie ne nous quittera plus ensuite de la journée située à Jasper au km 445. La température descendra jusqu’à 8 degrés sous une pluie battante. Le lendemain , la pluie sera encore au rendez vous avec une intensité moindre , mais avec une température de 4 degrés à Beauty Creek. Il est aussi certain que la température devait approcher le point de congélation dans les descentes des deux grands cols. En journée , la pluie s’arrêtera pour laisser place à un temps frais et couvert avec quelques éclaircies en fin de journée . Le troisième jour débute par des températures de nuit assez fraiche, puis par l’Installation d’une très belle journée estivale ( 34 degrés ) Contrôles : À noter les longues distances entre les contrôles surtout sur les ¾ du parcourt . Les distances vont de 85 kms à près de 150 kms . Ceci a un impact pour le ravitaillement en solide étant donné que les dépanneurs et autre restaurants sont quasiment inexistant entre le contrôle. . Les deux plus grandes étapes sont aussi les plus difficiles ( celle qui arrive à Lake Louise avec les deux cols à plus de 2000 m et celle de Revelstoke avec le Rogers pass. Services aux contrôles : La qualité du service est toujours remarquable , nous sommes vraiment bien considérés. L’alimentation est bonne à très bonne , et le support pour nous apporter réconfort et même des couverture s est grandement apprécié. Nous ne payons rien , tout est inclus dans le forfait du départ et cela est un grand avantage avec PBP ou même le dortoir est payant . Dropping Bags : L’organisation nous permet de préparer au maximum 3 sacs et leur demander de les déposer ans 3 contrôles différents . Cela a l’avantage de pouvoir partir plus léger et aussi de compter sur des vêtements secs et chauds à des points stratégiques. Je décide de faire déposer mes trois sacs à Jasper , Lac Louise et Revelstoke . Dans chacun d’eux , j’ai pris soin d’y mettre des vêtements chauds , ainsi des barres tendres et autres alimentation adaptés. Mon Objectif
Ma préparationJanvier Février Mars : Spinning 3 fois par semaine et Elliptique et/ou Stair Master une à deux par semaine Début de la saison Vélo le 17 mars : 4 à 5 jours semaine Mars et Avril : Travail de l’intensité en Mars et Avril et faisant des intervalles une fois par semaine plus des intervalles longs autant que possible pour travailler ma résistance . Allongement des distances pour être prêt pour le premier 200kms le 5 mai Mai : Travail en côte et maintient du travail de Mars et avril Juin : Travail sur Longue distance au delà de 400 kms Juillet : Maintient des acquis Affutage : Réduction du volume en maintenant l’intensité Récupération J’ai aussi pris soin au cours de tous ces mois de maintenir une capacité d’accélération et donc de ne pas rester toujours dans le même régime. Ceci étant important en côte notamment. Jusqu’au départ du Rocky Mountain :
Mon poids : Au 17 Mars , il était de 77.4 Kg et être à 74.8 kg dans les jours qui ont précédé le RM. A PBP mon poids était de 78.9 . D’où un gain de plus de 4 kilo ( autour de 8 livres par rapport à 2011) Alimentation : C’est certain que j’ai fait attention et m’assurant aussi de faire le plein de glycogène dans les jours qui précédaient les brevets, sinon beaucoup de fruit et légumes , peu de viande et quasiment jamais d’alcool , friture et autre viande rouge . Mon vélo : Le même qu’à PBP mais avec des roues neuves : shimano avec profil 50 ( carbone et alu) cela m’a donné un réel bénéfice dans les faux plat et descentes. Souci de santé : Au mois de Mai je suis tombé à pied en manquant un trottoir. La douleur a été présente au pied droit juste aux deniers jours avant l’Événement. Après le brevet 400 Km effectué totalement sous la pluie début juin, une tendinite de la patte d’oie est apparue sur le genoux gauche. Des traitements de physio et des anti inflammatoire ont pu résorbé rapidement la douleur . Gestion des heures de sommeil avant l’événement : Étant donné que le décalage entre Montréal et la Colombie Britannique , je décide de me coucher le plus tôt possible et ainsi me lever aussi très tôt . Dans les faits , je me couche à 19 heures les 3 soirs qui précédent le départ et je me lève à 4 ou 5 heures et à 2 :45 le jour du départ. Je déjeune dans ma chambre et je quitte la chambre vers 3 :20 pour me rendre sur la ligne de départ en voiture avec mon épouse. Il pleut déjà abondamment. Déroulement1) Le départ et Clearwater : km 123 Altitude de 350 m à Kamloops et 400 m à Clearwater Avec la pluie, j’ai pris soin de me masser avec de l’huile camphrée de façon à ralentir l’effet de l’eau sur le muscle et aussi pour le réchauffer. Je suis habillée avec mes jambière et mes manchettes , des sous gants ainsi de ma veste de pluie que j’utilise généralement pour le printemps ou l’automne quand les températures sont trop froides . J’ai aussi des bas de rechanges ainsi qu’un chandail à manche longue que l’on pourrait aussi utiliser tôt en Avril ou en Octobre. J’ai aussi pas mal de barres tendres ainsi que des gels et autres bonbons énergétiques. Des électrolytes sont présents dans mes deux bouteilles . Cela démarre vite . Michel Tardif m’informe que nous sommes rapidement à 37 km/h . cela va bien pour moi , j’essaye de rester sur le petit plateau et Michel me dit qu’Il est surpris de ne pas me voir trop devant . Je souhaite de ne pas jouer au chien fou et être concentré pour ne pas dépenser plus d’énergie que nécessaire. Notre groupe contient une bonne quinzaine de coureurs. Dans ma tête tout va bien, je me concentre sur le premier objectif : Jasper. Se donner des mini objectifs facilite un bon niveau du mental et permet à chaque fois de se concentrer sur un objectif qui est plus atteignable que l’objectif final de 1200 kms qui fait très peur. Au départ , il fallait voire nos visages remplies d’une certaine angoisse. Pour lutter mentalement contre la pluie , je me dis que J’ai une tenue complète de rechange bien chaude à Jasper et que j’ai déjà fait un brevet de 400 kms sous la pluie cette année . Donc arriver à Jasper est encore une fois très réalisable ( km 445 ). J’ai aussi une chanson dans ma tête qui ne me quittera pas , qui me permet de mettre du soleil dans mon esprit : Here comes the sun des Beatles, le leitmotil revient encore plus fort quand la pluie devient plus forte , comme si j’utilisais un propre outil d’auto protection contre les éléments extérieurs . La pluie me donne un inconvénient certain qui est d’Avoir envi trop souvent d’uriner. Et évidemment je dois me soulager alors que le reste du groupe ne souhaite pas arrêter . A un moment , le consensus est clairement en accord pour un arrêt . Mais l’envie est trop importante et je repars autour d’une minute et plus après le groupe . Je reviens sur eux assez vite et je me confirme que mes jambes vont super bien . 20 kilomètres avant le premier contrôle à Clearwater , la pluie s’arrête pour laisser passer de bons rayons de soleil . Nous arrivons au contrôle presque sec. Le contrôle est bien organisé, le monde est vraiment chaleureux et accueillant. Nous repartons assez rapidement. 2) Blueriver : km 230 Altutude 700 m Les côtes deviennent plus raides , nous ne sommes plus qu’une dizaine de coureurs dont nous quatre ( Michel , Giles , Marcel et moi-même) . A un certain moment , Giles chute dans gravité. Nous nous assurons que tout va bien pour lui et en repartant , c’est à mon tour de chuter sans conséquence. Le soleil semble se maintenir , mais erreur de gros nuages noirs arrivent très rapidement , et comme le mentionne un panneau que nous voyons régulièrement , le climat en montagne change très rapidement et c’est le cas ici .Et la pluie revient de plus belle , la température passe de 21 à 11 degrés en l’espace de quelques minutes . Nous sommes trempés totalement quand nous arrivons au contrôle . Je décide de sécher mes souliers et me changer avec mes vêtement de rechange ( bas et maillot manche longue ). Je repars avec le groupe environ 45 minutes bien au sec. 3) Valemount : km 320 Altitude 800 m Peut être 5 minutes après le départ la pluie revient de plus belle et donc il ne fait pas 10 minutes pour être de nouveau totalement trempé .La pluie restera forte jusqu’au contrôle de Valemount. Bien sur , mes fortes envies naturelles reviennent au galop et je me trouve une deuxième fois au moins 1 minute dernière le groupe de 10 qui s’est reconstitué . Après un belle effort et être ainsi revenu sur le groupe, je m’aperçoit que Ni Marcel ni Giles ne sont présents , je les vois au loin. Me voila reparti pour une autre chasse et je reviens sur eux . Mes jambes vont super bien et nous finissons ensemble à Valemount sous une pluie torrentielle. Là-bas le contrôle nous apporte encore une fois réconfort , mais je n’ai plus rien pour me changer et je dois repartir avec mes habits tout mouillé . Le relief est toujours bien vallonné. Nous sommes à une altitude de 800 mètres contre 350 au départ à Kamloops . 4) Jasper : km 445 Altitude 1050 m Je sais qu’un sac avec des habits secs m’attend à Jasper, cela me donne un beau moral . Je repars avec un groupe . Marcel et Giles repartent quelques minutes après moi. La pluie toujours présente fait parti maintenant du décors . Nous n’y faisons plus vraiment attention . Par contre mon départ est laborieux , étant trempé , je me mets à grelotter et je ne suis pas capable de parler tellement j’ai froid . cela me prend plusieurs kms avant de stabiliser la température de mon corps . J’ imagine aussi combien d’énergie gaspillé pour maintenir cette température corporelle. Cette énergie aurait été plus utile aux efforts directs sur le vélo . Mais nous n’avons aucun contrôle la dessus et c’est cela qui fait aussi la beauté de ce sport. Rapidement je me trouve seul et j’entre dans le mont Robson ou un panneau ave une chèvre de montagne officialise son entrée. Le paysage est somptueux même sous la pluie. Je grimpe le col qui nous emmène à 1131 m d’altitude avant de plonger sur Jasper et longer le lac Moose qui est magnifique même sous la pluie . Je suis seul depuis au moins 25 ou 30 kms , mais tout va bien pour moi . Je m’arrête pour mettre une deuxième veste de pluie et mettre mes lumière. Il est encore tôt , mais il fait tellement sombre que l’on a l’impression qu’il est 21 heures alors qu’il est 19 heures . Marcel et Giles me rejoignent et nous finissons l’étape à Jasper après 21 :30 sous une pluie glaciale et un vent défavorable. Cela est pénible . Je me met à penser que si une crevaison arrive, je serai incapable de réparer . Mes doigts sont totalement gelés. Par bonheur pour nous trois , nous arrivons à Jasper . La bas , j’ai l’impression que nous rejoignons un hôpital militaire ou les soldats reviennent du front en mauvais état . Nous avons tous une couverture sur le dos . nous réclamons des aliments chauds comme des soupes . Nos regards trahissent l’intensité de l’effort . Nous sommes tous en mauvais état . Nous apprenons que le nombre d’abandon augmente de façon exponentielle . Je me dis qu’il es t temps de revenir à la civilisation . Je prends un bon repas ,une superbe douche et me couche vers Minuit . Je n’arrive pas à dormir , je n’arrive pas réchauffer mes pieds . Le Bruit dans le dortoir n’est pas le meilleur endroit pour se reposer , mais c’est mieux que de se trouver dehors sous la pluie . Je me lève à 4 :30 en ayant l’impression de n’avoir pratiquement pas dormi . J’ai pensé une bonne partie de la nuit à construire un mental plus fort et essayer de positiver la situation et je pense que j’ai trouvé le leitmotiv. En effet les jours se suivent et ne peuvent se ressembler et donc il ne pouvait être possible d’avoir une journée aussi apocalyptique que la journée précédente. J’avais des vêtements chauds et secs , les jambes tournaient super bien , mon appétit est énorme et donc tout va bien . J’utilise le contenu de mon sac déposé à ce contrôle à savoir de la vaseline sur les pieds ainsi que sur les genoux et mon abdomen et du papier journal ( connu pour sa caractéristique d’isolant autour de mes pieds et sur mon torse). J’utilise aussi des couvres chaussures imperméables que je n’avais pas au départ . Je m’ habille aussi avec des vêtements que j’utilise habituellement en Avril ou fin octobre . J’ai assez chaud et c’est le but recherché sans aucun doute. Je déjeune rapidement et je pars vers 5 :05 avec un groupe avec qui j’avais roulé la veille mais sans Marcel et Giles partis 20 minutes avant moi et Michel qui s’est retiré du RM pour mal important aux genoux. 5) Beauty Creek : km 532 , Altitude 1600m Il ne pleut plus à mon départ , il fait par contre pas mal frais et tout est bon avec mes nouveaux vêtements. A la sortie de Jasper , je reconnais le camping ou nous avons passé mon épouse et mes deux dernières filles de belles vacances en 1998 . Des Caribous se tiennent aussi sur le bord de la route, Nous sommes dans l’un des plus beaux parcs et j’essaye de profiter de l’immensité du paysage, vraiment grandiose. On démarre mollo puis je pars seul au bout de 10 kms pour compléter cette étape pas mal grimpante ou la pluie nous rejoint peut être 15 kms après le départ. Cette pluie finira par pénétrer nos habits et je finirais l’étape encore une fois complètement trempé. La température est maintenant de 4 degrés , je n’arrête pas de dépasser des collègues qui s’arrêtent transis de froid et totalement découragés parlant de leur décision d’abandonner . Pour moi cela va très bien , les jambes sont toujours là malgré que mes pieds et mains sont gelées à l’arrivée à Beauty Creek. Beauty Creek est un chalet ou il n’y a pas d’électricité et eau courante. Néanmoins les bonbonnes de gaz permettent aux gens du contrôle d’allumer le chauffage (au mois de juillet) et nous préparer un magnifique déjeuner . L’ambiance et campagnarde et cela me fait du bien . Je mets mes gants sur le radiateur à Gaz ainsi que mes chaussettes. Je prends peut être 45 minutes pour très bien me restaurer et sécher un peu mes vêtements . j’ai conscience que l’étape qui suit est l longue ( près de 145 kms ) mais aussi la plus dur avec 2 cols de plus de 2000 mètres. Je repars , il ne pleut plus ,mais il fait toujours aussi froid. Je suis pris dans un dilemme soit enlever ma veste de pluie qui me sert aussi de coupe –vent et donc d’avoir pas mal froid dans les descentes ou de supporter ma chaleur corporelle dans les montée ou l’effort me fait transpirer plus dans un milieu ou ma veste m’empêche de bien respirer. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas , je décide finalement de garder ma veste. Je reviens sur Marcel et Gilles arrêter sur le coté à réparer une crevaison, je leur demande si tout est ok , ils me répondent par oui et je poursuis ma route . Après le premier col ou le début de l’ascension est pas mal difficile , je reviens sur Alain et Michel. Cela me fait plaisir de voire, On jase sur les impressions de notre expérience et soudain , nous voyons des autos arrêtées sur le bord de la route . Nous nous arrêtons aussi intrigués et curieux . Nous nous apercevons alors que tous et chacun sont les spectateurs d’ un jeune Our Noir. Michel le prend en photo et en voyant le monde autour de lui le bel animal décide de lui-même que le spectacle est terminé et nous quitte en entrant dans la forêt. Nous commençons la montée du deuxième col de 2000 m et je laisse mes deux compagnons et je continue ma route à une bonne allure pas trop vite mais pas lentement non plus. Nous sommes au milieu de nulle part et seule règne la nature pure à part un restaurant autour de 60 kms avant Lake Louise. Je fais très attention à mon alimentation et mon hydratation , je me rappelle de Paris Brest ou j’ai eu des hypoglycémie à répétition. Pourtant à gardant ma veste, je fais une erreur , je préfère trop transpirer que d’avoir froid , Je préfère donc avoir chaud plutôt que faciliter mon corps à respirer. Et soudain à 40 kms de Lake Louise , je sens mes forces me quitter. Je diminue l’allure , cela ne va pas. Alors que quelques minutes avant tout était sous contrôle , là je suis entrain de connaitre une belle défaillance comme une hypoglycémie. Je sais que cela n’est pas possible . je comprends que ma veste est la seule responsable , je l’enlève, je sens la transpiration coulée dans mon dos et le froid me glacer mon corps . je sais aussi que ce passage ne durera pas longtemps et que je dois accepter d’avoir froid , même si je dois grelotter. L’air doit sécher mon dos . j’en profite pour m’alimenter encore en glucose et vitamine C juste pour m’assurer de donner un bon coup d’énergie et me voila reparti pour les 40 kms comme si presque rien ne s’était passé. Je suis surpris comment le corps peut récupérer une situation précaire encore quelques instants auparavant. Comme quoi sur les longues distances , on doit toujours être patient et laisser la chance de récupérer. Maintenant tout va beaucoup mieux moi pour moi et je rattrape pas mal de cyclo . la pente devient descendante enfin et je me laisse glisser jusqu’à Lake Louise. 6) Lake Louise : km 678 Altitude 1600 m Je trouve la civilisation . Je me restaure bien avec une bonne assiette de Macaroni. Je trouve aussi mon deuxième sac . signe que cela avance bien et je me prépare psychologiquement au final , même si je suis encore loin . Je prends la décision d’arrêter à Golden pour le soir et de partir très tôt pour une troisième journée que l’on annonce ensoleillée et chaude. Je repars du contrôle et aperçoit Marcel et Giles qui arrivent . Ce sera la dernière que l’on se verra durant ce 1200kms. En sortie de Lake Louise , au confluent de plusieurs vallées , le vent devient très fort et la vitesse descend même en dessous de 20 km/h . Puis une très belle descente apparait et le vent diminue alors considérablement . En fin de parcourt lors de la descente finale , je me mets à distancer un camion qui lui doit gérer les courbes un peu plus prudemment que moi. Le plaisir de la descente me m’est pas insensible et là je me donne du plaisir à prendre de la vitesse sur ce camion. Quelques côtes abruptes et autres belles descentes à travers le magnifiques paysage m’emmène à Golden ou j’arrive en début de soirée. 7) Golden : km 763 Altitude 800 m Pour moi l’endroit ou l’on a mangé le mieux . le chili était superbe ainsi que la quiche . Je change mes batteries de la ma lumière arrière et me prépare pour un dodo autour des 21 :45 . Je demande à ce que l’on me réveille à 1 :45 . Je dors dans de meilleurs conditions et j’ai vraiment l’impression de récupérer. Je n’ai pas de mal à me lever à 1 :45 . Je prends un déjeuner après une toilette rapide et part à 2 :25 sur le vélo . Je rattrape d’autres cyclistes. L’un d’entre eux entre en communication avec moi , il vient de Syracuse dans l’état de NY. Mais à 2 heure et demi , je n’ai pas trop envie de parler . Je reste poli et tout doucement , je me réveille et je sens que mes jambes répondent encore. Lors de la première montée qui nous emmène par la suite au Roger Pass ( 1330 m). je suis de nouveau seul , le soleil se lève rapidement. Dès 3 heure 30 , on est capable d’observer les ombres des montagnes . A 5 :30 , je suis proche du début de la montée du Roger Pass. La montagne est magnifique. Au matin avec un beau ciel bleu l’ascension parait moins difficile . Evidemment , c’est une illusion . La montée est régulière , mais assez abrupte et surtout assez longue ( plus de 10 kms je crois plus le faux plat qui précède. Le parcourt longe la montagne et bientôt , je me retrouve au niveau des neiges les plus basses , je traverse aussi 3 tunnels , je crois , et par la suite , la pente devient moins difficile , en haut l’organisation a prévu un ravitaillement . je suis dans l’étape la plus longue et sans aucun doute un ravitaillement au haut du Roger Pass à près de 70kms de Revelstoke est le bienvenu . Un chocolat chaud quelques toasts au beurre de peanut et à la confiture et je repars. D’autres randonneurs sont là aussi. Mais je ne tarde pas , la journée sera très longue . Je veux finir ce soir et battre mon record de PBP de 2011. Pour abaisser mon temps de 10 heures , c’est fini , c’était trop ambitieux en en fait pas si important. Mais, je reste très motivé et concentré sur abaisser mon record de 2011. Je trouve que ce serait une belle victoire pour moi vu les conditions climatiques et toutes les montées que l’on ne retrouve pas en France à PBP . Une belle descente puis quelques petites montées et descentes me font parvenir à Revelstoke après 9 :00 . 8) Revelstoke : km 913 Altitude 500m Là m’attend mon dernier sac ,je me change en vêtement d’été . Tout heureux d’être en court . J’avais passé la nuit en long et le commençais à sentir que cela était trop chaud . En enfilant mon maillot de la délégation Canadienne pour Paris Brest Paris 2011 , j’ai senti un bon vent de fraicheur et un un bel enthousiasme m’envahir . C’est fou comme peu de chose peut vous faire sentir mieux . Je ne vous parle de l’omelette à ce contrôle . Juste que pour ca, ca méritait presque tous les efforts consentis jusqu’à maintenant. Je laisse tous mes vêtements longs et me départi de pas mal de chose dans mes poches pour être beaucoup plus léger et je repars assez rapidement. On quitte Revelstoke par une montée assez longue puis une belle descente et du plat et oui du plat jusqu’à Armstrong . Arrivée à Sicamous on tourne sur la gauche et on longe un magnifique lac jusqu’à Armstrong sur plus de 50 kms . Le paysage change , la présence humaine devient présente. Des fermes et des villages me font penser parfois à certains paysages fait au cours des brevets. Les montagnes sont présentes mais beaucoup moins volumineuses. Fini les neiges éternelles. Je vais bien , c’est sur le mal de jambe m’empêche d’aller souvent au delà de 30km/h . mais 28-29 est bien faisable . les faux plat sont montés quasiment à la même vitesse que le plat . je pousse plus sur les pédales . Je fais aussi attention de ne pas seulement pousser mais aussi tirer . Je cherche tous les éléments pour finir dans de bonnes conditions et à une vitesse acceptable . J’arrive à Armstrong en début d’’après midi à 14 :42. L’étape fait 126 kms . J’approche déjà les 300kms dans la journée et tout va bien , la chaleur est bien installée et bien apprécié après les 2 jours que nous venons de passer. 9) Armstrong : km 1039 altitude 350m Le contrôle est bien accueillant , surtout que l’on commence à bien sentir la fin . Je dévore une assiette de macaroni au fromage avec une salade de couscous. Un Coke et je pars direction Salmon Arm situé seulement à 35 kms . Le trajet est indiqué et cela m’aide beaucoup étant donné les changements fréquents de direction et là surprise des côtes abruptes se trouvent devant moi sur une route de campagne vraiment belle . Des butons à 11% voir plus , peut être 14 % après plus de 1000 kms . Ouah je rassemble l’energie qu’il me reste et je monte l’un après l’autre chacun des petites côtes qui font mal à chaque fois . Nous ne sommes pourtant pas au Lac Megantic , mais ca ressemble surtout sur le chemin du retour du brevet de 600kms en allant sur Lennoxville . L’étape est courte et après une belle descente j’arrive à Salmon Arm à 16 :25. 10) Salmon Arm : km 1074 altitude 350 m Là j’ai la joie de revoir ma douce moitié . Je suis bien content , après avoir avalé une gaufre avec fruits et crème fouettée . Je bois un coke , le deuxième et le dernier en 1200 kms et après un bisou , je repars direction le dernier contrôle . Je sens une nouvelle vague d’énergie . Je re-dépasse le 30 km/h . Je passe très bien tous les faux plats et ils sont nombreux sur cette étape de 73 kms. Puis à 30 kms du contrôle , je sens mes forces me lâcher. Plus rien. Je comprends que le Coke a créé dans moi un pic d’insuline . Il a fourni une belle somme de calories et de caféine . Cela donne aussi l’action au foie de libérer de l’insuline et qui stocke immédiatement de grandes quantités de sucre qui ne deviennent rapidement plus accessibles en calories. J’aurais du temporiser mon ardeur et continuer à prendre des barres tendres de façon régulières de façon à pallier l’effet boomerang du Coke . Mais bon je dois ralentir et prendre rapidement des bonbons énergétiques. Pendant que je ralentis faute de manque d’énergie et dans une montée de surcroit , un chien sort de nulle part et me court après . Je n’ai pas le choix de prendre mes jambes à mon cou et de pousser sur les pédales , mais le chien , un gros chien , ne lâche pas prise . Ce n’est pas un sprint mais un intervalle que je dois faire . Enfin Il considère que je suis une proie trop difficile pour lui et il abandonne la partie. Et je peux récupérer un peu . L’énergie revient rapidement et j’arrive au contrôle à 19 :47. L’étape a été courte , mais la topographie est montante tout le long avec un vent défavorable , plus mon manque d’énergie et le chien … je suis bien content d’arriver à Westwold . Les fermes sont encore plus abondantes et l’activité agricole bat son plein . L’élevage bovin est aussi présent. Le paysage a changé , mais le charme demeure. 11) West wold : km 1148 altitude 750m On me reçoit au Contrôle avec une magnifique soupe , la meilleure de toute. On me remplie mes bouteilles d’eau . Je mange un peu et je suis prêt pour repartir pour le final. Le soleil commence à se coucher . Je suis poussé par l’adrénaline et j’ apprécie cette fin de parcourt au profil descendent. J’arrive par la suite sur la route #1 , je tourne à gauche et je suis qu’à 25 kms de l’arrivée . Je roule encore bien. J’arrive à Kamloops à 21 :50 vraiment heureux . On a conscience à ce moment là ce que l’on a fait , c’est aussi une libération , Un objectif annuel réussi , Une fierté d’avoir combattu victorieusement les difficultés climatiques et la rudesse du parcourt. Pour toutes ces raisons et j’en ai certainement oublié quelques unes . On se sent vraiment bien , heureux. Je vois au loin les lumières du contrôle. Ma douce est là , elle me filme . Les organisateurs sont là aussi et applaudissent comme ils le fond pour tous les participants et c’est magnifique . Je donne ma carte de contrôle . On me sert une bière . Elle me fait vraiment du bien , Je me sert de quelques fraises et je donne mes premiers sentiments aux différentes personnes présentes. On me dit que je finis en quatrième position. Ouah , je n’avais pas d’objectif en terme de position, mais la quatrième place , je la prends bien c’est sur . Mon temps est près de 4 heures inférieurs à mon Paris Brest Paris de 2011. Je n’ai pas atteint mon objectif de baisser mon record de 10 heures, mais cette année, c’était clairement impossible. Pour moi , j’ai réussi parfaitement ce que je voulais faire . Je suis vraiment comblé et content de mon parcourt lors de ces Rocky Mountain et de ma progression par rapport à 2011 . SynthèsePremière journée ( Jasper) :
RécupérationJe me suis couché autour des 23 :15 le soir de mon arrivée . Je me suis levé à 7 :00 en bonne forme , mais avec pas mal de courbatures. Nous sommes entrés à Montréal le vendredi , Le samedi nous avons fait un 8 heures de voiture en Ontario. Tout ça pour dire que la première vrai journée de récupération fût le dimanche . Le lundi , je remontais sur le vélo sans vraiment beaucoup d’énergie . Cela a été assez dure toute la semaine , Envie de dormir en tout temps en journée. Des envies de sucre , même des rages de sucre , de la nonchalance et pas de bonnes sensations sur le vélo. Il faut aussi dire que je n’ai pas épargné trop mon corps,. La semaine qui a suivi , j’ai roulé 5 fois . dont 3 fois avec un groupe à bonne allure. Cette semaine , cela va mieux , même si je me réveille en pleine nuit et je me dis tout haut , que je sois partir en vélo pour ne pas manquer les fermetures des contrôles……..Cela fait rire , mais comme quoi une épreuve laisse des traces au sommeil même deux semaines après.
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Auteur
Frédéric Perman Archives
Juin 2020
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