Vendredi 14 juin en après midi, je prépare mon vélo pour le grand rendez vous du lendemain à savoir 600 km en partance de St Lambert sur la rive sud de Montreal. Depuis 2010, je fais chaque année généralement 2 fois ce parcours qui passe par Magog, Compton, Cookshire, Lac Megantic et retour par Lennoxville et Comwansville, parcours avec plus de 5000 mètres de dénivelé, autant dire que le relief est montant.
Pourtant vendredi, quelque chose dans ma tête me disait que peut être cette fois ci, je ne serais pas 100% prêt physiquement. Le 24 mai, j’ai chuté dans les escaliers, j’ai perdu du sang et depuis en plus d’une gêne physique, je suis fatigué et anémié. Mon taux d’hémoglobine et de globule rouge est encore loin de la normale comme l’indique ma dernière prise de sang datant de lundi 10 Juin. Cela progresse, mais il reste du chemin encore à parcourir. Pourtant la semaine passée, cela s’est bien passé, bonne sortie le 8 juin avec plus de 200kms et 110 le lendemain. Ces deux sorties me laissaient croire que j’étais de retour. J’oubliais que je venais de finir mes antibiotique deux jours avant. Cette semaine, je me suis senti aussi mal que la semaine qui a précédé ma prise d’Antibiotique. Je vois un médecin demain et je suis impatient de le voir afin d’apporter un traitement efficace à la reconstitution de ma forme physique. Revenons à Vendredi, tout se passe bien, mon vélo est prêt, mes affaires aussi. Ma tête me dit que tout va bien. Néanmoins depuis jeudi, je sens une grande fatigue qui envahit mon corps. Je me dis qu’avec une nuit normale ou un peu près, cela devra passer. Je m’alimente correctement pour le souper (Pâte, salade) et après une douche , je me couche à 20:00 pour un réveil à 3:30 qui permettra un départ à 5:00 à St Lambert. Je ferme les lumières à 20:30 et là commence les pensées qui arrivent à mon esprit. Ces pensées m’informe que je ne peux pas participer à un 600 avec un taux d’hémoglobine aussi bas. Ces pensées m’envoient le message comme quoi, je néglige de respecter la difficulté de l’épreuve par orgueil et que je devrai plutôt penser à réviser mon plan d’entrainement en ayant reconstituer toutes mes forces au lieu de risquer de démolir mon moral en faisant face soit à un abandon ou une fatigue excessive après l’épreuve me faisant ainsi hypothéquer ma récupération. Je pense et je pense et je ne dors pas , je ne peux dormir. Arrive Minuit , je me dis que cela n’est plus sérieux d’essayer de dormir 3:30 pour une telle épreuve. Je comprends que mon corps me communique le fait de ne pas participer et que je dois l’écouter. J’envoie un courriel à l’organisateur comme quoi, je ne serais pas présent et bizarrement, je m’endors facilement. Mon esprit devient en paix avec mon corps. Le corps a gagné. L’esprit a compris l’importance de l’écouter. Tout cela me rend plus fort.
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Auteur
Frédéric Perman Archives
Septembre 2022
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